Allocation supplémentaire pour le personnel des prisons bruxelloises

Toute personne qui travaille dans une prison de la Région de Bruxelles-Capitale et qui y reste active recevra une allocation à cet effet, et ce, dès 2023. Le montant de cette allocation augmentera en fonction de la durée de l’activité. Il s’agit d’une mesure prise par le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, en vue de pourvoir plus rapidement les postes vacants dans les prisons bruxelloises, compte tenu de la pénurie et de la concurrence féroce sur le marché du travail. Le personnel actuel et futur de Bruxelles recevra bientôt une allocation brute mensuelle de 107,21 euros en plus du traitement. Cette allocation mensuelle continuera à augmenter chaque année pour atteindre 192,98 euros par mois au bout de cinq ans.


Les prisons et la future maison de détention sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale sont à la recherche de nombreux nouveaux collaborateurs. Aujourd’hui, il y a plus de 200 postes vacants pour la nouvelle prison de Haren, la maison de détention sur le site de Berkendael et l’ancienne prison de Saint-Gilles. Afin d’utiliser pleinement la capacité des prisons bruxelloises à court terme, ces postes doivent être pourvus au plus vite. Cependant, les prisons de la Région de Bruxelles-Capitale, plus encore que celles des autres régions, sont confrontées à une concurrence serrée et féroce sur le marché du travail.


D’autres professions de la sécurité, comme la police, sont également confrontées aux mêmes problèmes de recrutement à Bruxelles depuis des années, de sorte que la guerre des talents n’a jamais fait autant rage qu’aujourd’hui. C’est pourquoi la police a mis en place une prime d’incitation à travailler à Bruxelles. Aucune prime de ce type n’existe actuellement pour le personnel pénitentiaire de Bruxelles, ce qui constitue un désavantage concurrentiel important sur le marché du travail bruxellois. En effet, la police recherche des profils de sécurité similaires et recrute dans le même vivier de candidats potentiels que les prisons. Une autre raison pour laquelle le processus de recrutement est plus lent à Bruxelles qu’ailleurs dans le pays est le contexte de travail bilingue, qui constitue une barrière supplémentaire pour les candidats potentiels.


Allocation mensuelle pour le personnel pénitentiaire de Bruxelles
Sur proposition du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne, le gouvernement a donc décidé aujourd’hui d’introduire une allocation pour le personnel pénitentiaire de la Région de Bruxelles-Capitale également. Cette allocation est destinée à l’ensemble du personnel des prisons et des maisons de détention bruxelloises : tant les agents pénitentiaires que le personnel administratif, le personnel soignant et la direction. Il y a en effet des postes vacants pour toutes ces fonctions.


La mesure entrera en vigueur au début de l’année 2023. Toute personne travaillant dans une prison bruxelloise recevra d’ici là une allocation brute de 107,21 euros par mois. Sur base annuelle, cela représente un montant supplémentaire de 1 286,57 euros. Chaque année, ce montant mensuel augmentera. Au bout de cinq ans, le montant de l’allocation brute mensuelle sera de 192,98 euros, ce qui représente 2 315,81 euros par an. Si après cinq ans, le collaborateur est toujours employé de manière continue à Bruxelles, ce montant maximal de l’allocation continuera à être versé.


Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, veut utiliser cette mesure non seulement pour attirer de nouvelles personnes pour travailler dans l’une des prisons bruxelloises, mais aussi pour encourager celles qui sont déjà actives à rester à Bruxelles.


Job day
Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une campagne de recrutement plus large visant à promouvoir le travail au sein des établissements pénitentiaires, notamment la campagne intitulée « aan de bak in den bak » et la procédure de recrutement contractuelle temporairement accélérée qui a été introduite cet été. Cette procédure permet notamment d’engager de nouvelles recrues en quelques semaines seulement, alors que cela prenait des mois auparavant. Ces efforts ont déjà permis de réaliser plus de 370 recrutements contractuels au cours des derniers mois. Par ailleurs, le 3 décembre, un job day aura lieu dans la nouvelle prison de Haren, à l’instar de la nouvelle prison de Termonde, où le job day a permis de recruter 26 nouveaux membres du personnel sur place. 117 personnes se sont déjà inscrites au job day à Haren.


Un assistant de surveillance pénitentiaire débutant touche un salaire net de 1 700 €, auquel s’ajoutent en moyenne 250 euros de primes, notamment pour le travail en équipe. À Bruxelles, le passage d’un test linguistique donne déjà droit à une prime de bilinguisme mensuelle allant de 38 à 211 euros. À cela s’ajoutera désormais la nouvelle allocation de Bruxelles-Capitale.


Vincent Van Quickenborne, ministre de la Justice : « Dans la lutte contre la surpopulation carcérale, nous créons des places supplémentaires avec les nouvelles prisons, les maisons de détention et en gardant les prisons existantes ouvertes plus longtemps. Pour exploiter pleinement cette capacité, nous recrutons massivement de nouvelles personnes. Les chiffres de recrutement dans les prisons sont à la hausse, mais dans la Région de Bruxelles-Capitale, le recrutement reste un réel défi. Cela est dû à la pénurie et à la concurrence féroce sur le marché du travail. Nous pêchons dans le même vivier que la police, qui offre déjà une prime de Bruxelles-Capitale. Pour la Justice, c’est un handicap. C’est pourquoi nous lançons une allocation similaire pour tout le personnel pénitentiaire à Bruxelles. Cela permettra de renforcer notre compétitivité et de convaincre davantage de personnes de venir travailler pour la Justice à Bruxelles. »