Vol à l’étalage ? Transaction immédiate

Le vol à l’étalage reste une forme courante de criminalité qui, contrairement aux autres types de vol, n’est pas à la baisse. Tout commerçant y a déjà été confronté. Mais souvent, aucune plainte n’est déposée. Les auteurs restent donc impunis et ce sont les commerçants qui payent les pots cassés. Le vice-Premier ministre et ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, veut mettre fin à cette impunité. Depuis le 1er janvier 2022, les voleurs à l’étalage peuvent recevoir une transaction immédiate, tout comme pour les vols de vélos. La police peut alors intervenir dans l’immédiat et infliger à l’auteur une transaction immédiate pouvant aller jusqu’à 350 euros. L’auteur devra également rembourser les dommages causés au commerçant. Avec l’UCM et Comeos, le ministre appelle tous les commerçants à signaler immédiatement toute infraction lorsqu’ils surprennent quelqu’un en flagrant délit.

Le nombre de vols avec violence, de cambriolages, de vols à la tire et d’autres phénomènes criminels baisse d’année en année. Le nombre de vols avec violence dans notre pays a diminué de moitié. Tout comme les plaintes pour vols à la tire. Toutefois, en ce qui concerne le vol à l’étalage, on constate que le nombre de plaintes reste constant année après année. Presque tous les magasins sont confrontés à ce problème, qui est source de frustration et de pertes de revenus.

En outre, les commerçants présentent un taux de plainte assez faible, en raison du sentiment que « de toute façon, ça ne changera rien ». Selon les estimations, seuls 10% des vols constatés sont déclarés. Derrière ce faible taux de plainte se cache donc un « chiffre noir » important, le nombre réel de cas de vols à l’étalage étant en vérité bien plus élevé.   

Politique de transaction immédiate  

Afin de s’attaquer également à cette problématique, le vice-Premier ministre et ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne introduit le système des transactions immédiates pour le vol à l’étalage, grâce auquel la police peut imposer immédiatement une transaction à l’auteur des faits. De cette façon, la police peut agir rapidement et le voleur est puni sur le champ.   

La police pourra infliger une transaction immédiate allant jusqu’à 350 euros aux voleurs à l’étalage majeur. Tout dommage subi par le commerçant devra également être indemnisé.   

L’auteur a trois possibilités de paiement : sur place via un terminal de paiement ou un code QR, ou dans les quinze jours via un virement bancaire classique.

L’objectif de cette procédure est de faciliter le traitement rapide de cas de « petite » délinquance sans surcharger la police et les tribunaux. En imposant des transactions immédiates, nous pouvons combattre le sentiment d’impunité qui règne. Elle permet à la police d’agir dans l’immédiat et au parquet de se concentrer sur les affaires plus complexes.

Afin de familiariser les commerçants avec ce système et de les inciter à l’utiliser, la justice s’associe aux fédérations des entrepreneurs et du commerce, UCM et Comeos, qui en feront la promotion auprès de leurs membres par le biais de leurs canaux.

Vincent Van Quickenborne, vice-Premier ministre et ministre de la Justice : « Nous voulons lutter contre toute forme de criminalité. Nous voyons que cela fonctionne. Année après année, la plupart des chiffres concernant les différentes formes de vol sont en forte baisse. Par exemple, le nombre de vols avec violence dans notre pays a diminué de moitié. Tout comme les plaintes pour vols à la tire. Pour le vol à l’étalage, en revanche, on constate que le nombre de plaintes reste constant année après année. Nous avons remarqué que bien souvent les commerçants ne portent pas plainte et qu’il existe un sentiment d’impunité. Nous voulons y mettre un terme en luttant aussi vigoureusement contre cette forme de criminalité. Les transactions immédiates sont une arme puissante à cet égard. De cette façon, la police peut agir rapidement et l’auteur de l’infraction est puni sur le champ. Je demande à tous les commerçants de toujours signaler immédiatement lorsqu’ils prennent quelqu’un sur le fait. De cette façon, nous pouvons lutter ensemble contre le vol à l’étalage. »

Dominique Michel, CEO de Comeos : « Chaque jour, près de 3 millions d’euros sont volés dans les magasins en Belgique. Nous saluons l’initiative du vice-Premier ministre et ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, d’imposer une transaction immédiate. C’est un pas en avant vers une réduction significative du sentiment d’impunité face au vol à l’étalage. Nous sensibiliserons l’ensemble de nos commerçants et continuerons à suivre ce système avec eux de manière à pouvoir l’évaluer régulièrement avec le Cabinet.»

Pierre-Frédéric Nyst, président de l’UCM : « Le vol à l’étalage est un vrai fléau pour les commerçants indépendants. Les auteurs, même pris sur le fait, restent très souvent impunis. C’est insupportable pour les victimes. Sanctionner les flagrants délits d’une transaction immédiate est une excellente initiative qui aura certainement un effet dissuasif. Cette mesure était attendue depuis longtemps par les commerçants. »

Françoise Pigeolet, Bourgmestre de Wavre : « Je me réjouis au nom de nos commerçants wavriens de la mise en œuvre de cette mesure qui, grâce à une sanction immédiate et une simplification de la procédure pour la police et le Parquet, aura pour effet de lutter contre l’impunité dans le cadre des vols à l’étalage. »  

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Dounia Boumaaza

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