La Justice s’attaque au problème de surpopulation carcérale

Plus de 800 nouvelles places sont prévues en 2022-2023, dont au moins 300 dans les prisons de Saint-Gilles et de Termonde

Dans notre pays, la surpopulation dans les prisons constitue un problème depuis plusieurs décennies. Récemment, la pression sur les prisons s’est encore accrue notamment à la suite des succès engrangés dans le dossier SKY-ECC et du fait de la crise du coronavirus. Dans les années à venir, bon nombre de places supplémentaires verront le jour dans de nouvelles prisons, maisons de transition et maisons de détention. Les nouvelles prisons de Haren-Bruxelles et de Termonde entreront en service cet automne. De plus, nous conservons temporairement une partie de la capacité existante à Saint-Gilles et à Termonde, pour créer de cette manière plus de 300 places supplémentaires. Ainsi, en 2022 et 2023 il y aura une augmentation nette de plus 800 places. Au cours de cette législature, 720 places sont également prévues en maisons de détention pour l’exécution des courtes peines.

La surpopulation dans nos prisons est un mal ancien. Récemment, la pression sur les prisons a aussi augmenté en raison notamment du dossier SKY-ECC dans lequel plus de 500 personnes ont été arrêtées et 240 suspects sont en détention provisoire. De plus, les absences pour cause de maladie ou de quarantaine du personnel suite à la crise du coronavirus font que le personnel pénitentiaire doit travailler dans des conditions particulièrement difficiles.

Des lits supplémentaires ont été récemment fournis, mais la capacité sera également augmentée de manière structurelle cette année et en 2023. Les prisons de Haren-Bruxelles (1.190 places) et de Termonde (444 places) ouvriront prochainement leurs portes. En plus, il y aura 70 places supplémentaires dans de nouvelles maisons de transition. Ce qui représente un total de 452 places en 2022.

Les prisons de Haren et de Termonde sont prévues pour remplacer les prisons existantes de Saint-Gilles, Forest, Berkendael et Termonde. Afin de fournir une capacité supplémentaire à court terme, le vice-Premier ministre et ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a décidé, en concertation avec le secrétaire d’État en charge de la Régie des bâtiments, Mathieu Michel, de continuer à utiliser partiellement la prison de Saint-Gilles jusque fin 2024. De même, l’ancienne prison de Termonde pourra également rester partiellement ouverte pendant 5 ans afin de faire face à l’importante surpopulation.

Pour Saint-Gilles, un plan est en cours d’élaboration pour conserver au moins 200 places. Il sera développé plus avant dans les prochaines semaines. Pour la vieille prison de Termonde, il s’agit d’une centaine de places.

Par ailleurs, le travail se poursuit pour créer de nouvelles places à long terme. La prison d’Ypres fermera cette année pour être agrandie et rénovée en profondeur. Sa réouverture est prévue pour fin 2023. A terme, il y aura une augmentation nette de 56 places. En 2025, la prison d’Anvers sera remplacée par une nouvelle prison, et, en 2026, les prisons de Vresse (280 places) et de Bourg Léopold (312 places) ouvriront leurs portes.

Enfin, 720 places sont prévues, au cours de cette législature, en maisons de détention pour l’exécution des courtes peines. Les premières maisons de détention ouvriront à Courtrai et à Verviers.

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Edward Landtsheere

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