L’aide aux victimes et aux proches survivants de l’attentat de Schaerbeek relève du même régime que les actes de terrorisme

La décision du gouvernement permet ainsi d’octroyer plus rapidement une aide financière 

L’attentat contre deux agents de la zone de police de Bruxelles-Nord survenu le 10 novembre à Schaerbeek, au cours duquel le policier Thomas Monjoie a été tué et son collègue grièvement blessé, suivra les mêmes règles en termes d’aide aux victimes et aux proches survivants que celles qui s’appliquent aux actes de terrorisme. Un arrêté royal du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a été approuvé vendredi dernier par le Conseil des ministres à cet effet. Cela fait de sorte que les victimes et leurs proches survivants recevront une indemnisation plus rapidement par le biais de la Commission d’aide aux victimes, et ce, sans devoir attendre l’issue du procès. Cette décision n’a aucun lien avec la procédure judiciaire. 

Chaque jour, les policiers sont sur la ligne de front pour garantir la sécurité.  Ceux qui s’en prennent à la police en raison de la fonction qu’elle représente s’attaquent ainsi à la société tout entière. C’est pourquoi le gouvernement a décidé qu’une aide financière plus rapide pourra être octroyée. Ainsi, le gouvernement fédéral belge exprime au nom de la société sa solidarité envers les victimes, leurs familles et les proches survivants.  

Ainsi, cela permet aux victimes et aux proches survivants de solliciter plus rapidement une intervention élargie de la Commission pour l’aide financière aux victimes d’actes intentionnels de violence et aux sauveteurs occasionnels sans attendre l’issue de la procédure pénale. La différence avec la procédure classique devant la Commission pour l’aide financière : aucun jugement n’est requis pour pouvoir bénéficier de cette aide financière rapide. Il n’est pas non plus nécessaire d’attendre une enquête sur la situation financière de l’auteur avant de se faire rembourser des frais médicaux et psychologiques engagés. Le statut de solidarité nationale donne également droit à une pension de dédommagement et des dispositions sont également prévues pour les frais d’avocat. 

Il s’agit d’une décision politique qui n’anticipe en rien sur les enquêtes judiciaires ou les décisions qui seront encore prises par la Justice. Les futurs verdicts dans le cadre de cette affaire n’auront donc aucune influence sur cette décision.  

Vincent Van Quickenborne, ministre de la Justice : « Jour après jour, nos policiers sont sur la ligne de front pour garantir notre sécurité. Quiconque s’en prend aux policiers en raison de leur fonction s’en prend à l’ensemble de notre société. Il est donc de notre devoir, en tant que société, de faire preuve de solidarité avec les victimes, leurs familles et leurs proches survivants. Cette décision permettra aux victimes et aux proches survivants de bénéficier plus rapidement d’une aide financière, indépendamment du fait qu’il y ait un verdict, que l’auteur soit en mesure ou non d’assumer les frais et du résultat de l’enquête judiciaire. »