Les portes de la prison de Forest ont été officiellement et définitivement fermées aujourd’hui. Cet après-midi, les derniers détenus ont été transférés vers la toute nouvelle prison de Haren. La prison de Forest était désespérément vétuste, au point que les détenus devaient y vivre dans des conditions dégradantes. Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a donc ordonné le transfert prioritaire des prisonniers de Forest à Haren. Les membres du personnel ont également déménagé avec eux.
La prison de Forest date de 1910, est complètement délabrée et a de nombreuses déficiences, notamment en termes d’équipements collectifs. La prison ne répond plus du tout aux normes contemporaines et les détenus y vivaient dans des conditions épouvantables jusqu’à aujourd’hui. Il y était donc difficile d’assurer une détention significative. Il s’agit pourtant d’une des conditions fondamentales pour remettre les détenus sur la bonne voie, éviter la récidive et réussir leur réinsertion dans la société dès leur sortie de prison. Les conditions de travail du personnel pénitentiaire laissaient également à désirer en raison du mauvais état du bâtiment.
Cette situation contraste fortement avec la nouvelle prison de Haren, un complexe moderne où tout est en place pour effectuer une détention significative dans des conditions humaines. La prison de Haren a été officiellement ouverte à la fin du mois de septembre et sa mise en service se fait par étapes. Six unités de vie y sont actuellement déjà opérationnelles. Haren compte 1 144 places et devrait à terme remplacer complètement les prisons de Berkendael, Forest et Saint-Gilles. Les femmes détenues à Berkendael ont déjà été transférées à Haren la semaine dernière. Le transfert de la prison de Saint-Gilles commencera bientôt.
Les transferts depuis Forest, qui concernent 126 détenus au total, sont en cours depuis plusieurs jours. Aujourd’hui, les derniers allers-retours ont été effectués pour transférer les 44 détenus restants. Leurs effets personnels ont été transférés par camion.
À Haren, les détenus emménagent dans des cellules toutes neuves. En fonction de leur profil, les détenus sont placés dans l’une des six unités de vie actuellement opérationnelles. En effet, la diversification est mise en avant autant que possible afin d’adapter au mieux les équipements, les activités, mais aussi les formations et les soins proposés aux besoins des détenus. Cela devrait favoriser la réussite de leur reclassement et de leur réintégration après leur libération. Un plan de détention individuel et des accompagnateurs de détention les aident en ce sens.
La grande majorité du personnel pénitentiaire de Forest a déménage avec eux et commence à travailler à Haren. Les autres ont été engagés à la prison de Saint-Gilles.
Vincent Van Quickenborne, ministre de la Justice :
“La prison de Forest était totalement délabrée et les détenus devaient y vivre dans des conditions dégradantes. Ce n’était pas non plus un environnement de travail agréable pour le personnel. Les prisons ne servent pas qu’à punir les gens, mais doivent aussi les préparer à une réintégration réussie dans notre société après leur libération. C’est tout simplement impossible à réaliser dans un tel environnement. Heureusement, nous pouvons aujourd’hui fermer les portes de Forest et les détenus ont été transférés dans la toute nouvelle prison de Haren, où tout est mis en oeuvre pour assurer une détention digne de ce nom. Cela est nécessaire si nous voulons réduire les taux élevés de récidive. Je tiens vraiment à remercier le personnel pénitentiaire pour le bon déroulement du déménagement et ses années d’engagement dans des circonstances si difficiles.”